Tuesday, May 14, 2013

PHILOPROGENITIVENESS
"...ou étouffe-t-il l’enfant dans le sein des mères luthériennes, lorsqu’elles sont fécondes?" — Raynal

AM | @HDI1780

In his excellent 1957 study of Benjamin Franklin's Speech of Polly Baker, Alfred Owen Aldridge mentions the notion of philoprogenitiveness — "the typical eighteenth-century fondness for fecundity and procreation as such" (*). He then adds, somewhat surprisingly, that "Raynal, however, is only incidentally concerned with procreation". In fact, a quick sweep of Books XI to XIX with the F5 key reveals dozens of mentions to "fécond, féconde, fécondité". I have already discussed one case in which Franklin's influence may have led Raynal to introduce a subtle but significant change in the 1780 edition of Histoire des deux Indes [see].

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But Mr. Aldridge had a point. Most of the times, the words "fécond, féconde, fécondité" show up in the context of land: "C'est au Nil qu'est due une si heureuse fécondité (xi.3) ... un seul neuf, fécond & varié (xiii.58) ... cette fécondité particulière aux campagnes nouvellement défrichées." (xiv.6). In a more abstract sense, Raynal mentions "un principe fécond ... un siècle fécond en grands événemens". Fecundity is sometimes used in the sense of creativity: "Le génie Italien, trop fécond pour ne pas créer" (xix.12). And here's another sentence that anticipates the views of Joseph Schumpeter on innovation:

La fécondité de l’invention dévancera toujours la promptitude de l’imitation. (xiii.53)

Raynal's (and Franklin's) philoprogenitiveness is clearly on display in the Polly Baker tale, which helped to establish the "legendary personality" of Franklin:

Est-ce donc un crime de féconder ou de procréer, à l’exemple de la terre, notre mère commune? D’augmenter le nombre des colons dans un pays nouveau qui ne demande que des habitans? .... J’ai toujours été, je suis encore disposée à me marier; & je me flatte que je serois digne d’un état si respectable, avec la fécondité, l’industrie, & la frugalité dont la nature m’a douée: car elle m’avoit destinée à être une femme honnête & vertueuse......& je demande encore la peine qui m’attend, plutôt que de cacher les fruits de la fécondité que le ciel a donnée à l’homme & à la femme, comme sa première bénédiction. (xviii.21)

In the discussion of slavery in Book XI, Raynal refers to the "fécondité presque incroyable" of slave women (xi.23). And here's Diderot, in his apology of créoles: "Elles sont très-fécondes, souvent mères de dix ou douze enfans. Cette propagation vient de l’amour qui les attache fortement à l’homme qu’elles possèdent, mais qui les rejette promptement vers un autre, dès que la mort a rompu les nœuds d’un premier ou d’un second hymen." (xi.31).

In the 1780 edition, Raynal felt the need to stress his philoprogenitiveness credentials as a counterweight to the book's sometimes absurd views on dégénération, which American diplomats found so annoying. Thus, in Florida, "Les femmes qui, à raison du changement de climat, n’accouchoient d’abord que rarement, sont actuellement très-fécondes." (xviii.23).

(*) Alfred Owen Aldridge. Franklin and his French Contemporaries. New York University Press, 1957, p. 97.
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